Le Green Festival : Musique, Nature et Innovation – Interview de Teddy Sambuchi
Figure incontournable du paysage musical vauclusien, Teddy Sambuchi, directeur du Green Fest, nous éclaire de son regard franc et bienveillant sur l’histoire et l’évolution de cet évènement unique en son genre. Cette année, pour sa nouvelle édition, le Green Fest s’installe durablement au Lac de Monteux, et promet cette fois deux soirées de fête et d’engagement environnemental. L’occasion rêvée de revenir sur l’histoire et l’évolution du festival, en laissant la parole à son fondateur.
Pour commencer, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Teddy Sambuchi, je suis le fondateur et directeur de l’Association de Inoove Production que j’ai fondée en 2012. Je vis à Sorgues dans le Vaucluse et je travaille dans le secteur culturel depuis une dizaine d’années maintenant.
Je suis également enseignant vacataire à l’Université d’Avignon et à l’ISEFAC de Montpellier pour traiter des sujets et des enjeux écologiques dans le secteur culturel auprès des étudiants, et transmettre aussi des savoir-faire, des compétences aux jeunes qui veulent se lancer dans le secteur culturel. Donc voilà, plusieurs casquettes : chapeauter l’organisation générale des activités de l’Association Inoove et enseignant à côté, c’est déjà pas mal !
Comment en es-tu arrivé là ? Quel est ton parcours ?
J’ai d’abord validé une licence en biologie, donc rien à voir avec un parcours culturel.
À la fin de mes études, je ne trouvais pas d’emploi qui me correspondait. J’avais un gros doute sur la voie que j’avais empruntée, alors je me suis dit : j’aime créer, manager des projets, prendre des risques. S’il y a quelque chose à faire, il faut le faire maintenant, pas à 50 ans. Attiré par l’entrepreneuriat et l’événementiel, j’ai décidé de créer ma propre structure.
Mon expérience en tant qu’artiste DJ m’a été précieuse dans ce domaine. J’ai fait pas mal de représentations dans le Sud, dans des clubs, des festivals, à Marseille au Dock des Sud, à Paris, sur Lyon, etc. Ça m’a permis d’avoir un réseau et de me faire la main en tant qu’autodidacte sur l’organisation. Et j’adorais ça, sans soupçonner que ça allait me servir dans le futur.
J’ai débuté de manière associative en lançant Inoove Production. On rencontre des personnes le long du chemin ; des institutions, des représentants de la DRAC, du conseil régional, du département, etc. On comprend aussi le fonctionnement d’un modèle économique, la comptabilité du secteur. Et petit à petit ça a pris une autre tournure : on s’est structuré, professionnalisé, puis on s’est spécialisé dans le développement de projets.
Entre-temps, j’ai fait une validation d’acquis d’expérience. Je me suis servi de mon parcours associatif pour faire un mémoire de master en culture et communication et le présenter à un jury. J’ai validé mon master avec les félicitations. C’est là que j’ai rencontré Élodie Pamar qui m’a proposé d’intervenir à l’université sur l’aspect RSE environnemental. Mon parcours est assez atypique, mais je reste convaincu que c’est ce qui fait sa richesse.
Comment est né le Green Fest ?
Pour concrétiser mon projet, j’ai entamé une réflexion profonde en identifiant mes passions et mes centres d’intérêt ; la nature, l’entrepreneuriat et la musique figuraient en tête de liste. En parallèle, en tant que DJ et amateur de festivals, j’ai été choqué par les comportements irrespectueux de la part des festivaliers. À la fin de chaque soirée, le sol était jonché de déchets, de verres en plastiques et de mégots de cigarettes jetés sans la moindre considération. Et ce n’était pas un comportement marginal, mais général.
Cette observation a été le point de départ de ma démarche : comment pouvais-je utiliser mes compétences et mes passions pour sensibiliser les gens à la préservation notre planète ? C’est ainsi qu’a germé l’idée du Green Festival, une plateforme où la culture, la fête et l’éducation environnementale se rencontrent.
Au départ, l’objectif était double : d’une part, sensibiliser le public afin qu’il adopte des comportements respectueux de l’environnement, tant pendant les festivals que dans leur quotidien, et d’autre part, encourager d’autres acteurs culturels à intégrer ces valeurs dans leurs événements.
Cependant, nous avons rapidement été confrontés à un défi majeur : le greenwashing. Ça consiste à adopter des pratiques environnementales superficielles, motivées par des intérêts financiers ou de réputation, sans véritable engagement écologique. Ça nous a poussés à réfléchir à la manière de garantir l’authenticité et la pérennité de nos actions environnementales au sein de notre festival et dans le secteur culturel en général. Attention aux festivals qui jouent le jeu du greenwashing : les festivaliers ne sont pas dupes !
Et puis l’écologie devient une préoccupation majeure. Évidemment que les gens choisissent les festivals en fonction de la programmation. Les artistes qui jouent c’est la motivation n° 1. Mais on voit bien que le fait de prendre la cause environnementale au sérieux, ça vient aussi des choix des festivaliers.
Malgré les défis rencontrés, nous avons constaté une évolution positive des mentalités, tant chez les festivaliers que chez les organisateurs. De plus en plus de personnes prennent conscience de l’urgence d’agir pour l’environnement et choisissent activement de soutenir des événements engagés.
C’est vrai, les consommateurs ont compris qu’ils avaient un pouvoir, leur pouvoir économique. Mais c’est compliqué, c’est toute une politique à mettre en place.
Effectivement, il y a eu des évolutions à ce sujet. Désormais, pour solliciter des subventions, que ce soit au niveau communal, ministériel ou auprès d’autres organismes publics, il est obligatoire de remplir un questionnaire sur les actions RSE et environnementales liées au projet présenté. Ça montre que l’attention portée à l’environnement est désormais une priorité pour les institutions.
Cependant, il reste un manque de suivi et de contrôle. Il est facile de mentir sur un dossier, et de ne pas appliquer les actions promises. Certains festivals trompent les autorités publiques, ce qui entrave la progression de la cause environnementale.
Toutefois, les décideurs politiques ont le pouvoir de faire des choix éclairés. Lorsqu’ils arbitrent des dossiers, ils doivent sélectionner ceux dont la sincérité et les convictions sont palpables. Ceux dont expérience et l’expertise dans ce domaine sont reconnues.
Parce qu’en fait, on ne peut pas se contenter de dire : on fait des toilettes sèches, des éco-cups, on réduit nos imprimés… ce n’est pas suffisant. Nous, chaque année, on fait un bilan moral et on se dit : ça, ça a bien marché, mais il faut faire mieux que l’année dernière. C’est un processus continu d’amélioration, nécessaire pour faire avancer la cause écologique.
Et est-ce que la question écologique est un point que vous abordez avec les artistes que vous sélectionnez ?
Nous devons trouver un équilibre entre ouverture et responsabilité. Par exemple, nous ne sélectionnerons pas un artiste qui exige un jet privé, cela va à l’encontre de nos valeurs.
À côté de ça, nous favorisons d’abord les talents nationaux, mais nous restons ouverts aux artistes européens, en privilégiant toujours des options de transport plus écologiques comme le train.
Il est essentiel de maintenir une cohérence à tous les niveaux.
Qu’est-ce qui rend ce festival unique en son genre ?
Tout d’abord, le Green Festival accorde une place de choix aux artistes locaux, considérant qu’ils sont le cœur même de l’événement. Nous voulons mettre en avant ces talents émergents, que ce soit des associations, des labels, des collectifs ou des artistes individuels, car ils contribuent à l’animation et à la richesse culturelle de nos territoires.
Le festival agit également comme une vitrine pour ces artistes, offrant une visibilité supplémentaire à leurs projets et les aidant à développer leur carrière. Depuis la pandémie de COVID-19, nous organisons des tremplins où les gagnants se voient offrir l’opportunité de se produire sur les scènes du festival.
Cette deuxième scène est dédiée à ces talents en devenir, sélectionnés pour la qualité et la pertinence de leur projet musical. En parallèle, un tremplin ouvert à tous permet de découvrir de nouveaux talents et d’offrir une chance à ceux qui aspirent à professionnaliser leur art.
Les gagnants de ces tremplins bénéficient d’un accompagnement personnalisé par l’équipe d’Inoove. ça comprend des conseils sur la gestion financière, les droits d’auteur, la communication et les opportunités de réseautage. Le but est de soutenir ces artistes dans leur parcours.
Ensuite, ce qui distingue vraiment notre festival, c’est sa diversité et son caractère inclusif. Tout d’abord, on met en avant les artistes locaux, ce qui apporte de l’authenticité à notre programmation d’abord axée sur la musique électronique.
Enfin, nous sommes fiers d’accueillir un large éventail de festivaliers, bien au-delà de la tranche d’âge souvent associée aux festivals. En effet, la moyenne d’âge de nos festivaliers est de 38 ans. En réalité, notre public est très diversifié, allant des adolescents aux retraités, en passant par les quarantenaires avec leurs enfants qu’on croise souvent sur les épaules des parents avec un casque antibruit vissé aux oreilles ! Cette diversité nous tient à cœur et nous tenons à la maintenir dans les années à venir.
Nous sommes également très attachés à notre nouveau lieu, le Lac de Monteux. Il offre un cadre naturel exceptionnel avec une vue imprenable sur le Ventoux. Cette connexion avec la nature crée une atmosphère magique me rappelant certains grands festivals européens comme le Awakening à Amsterdam, où j’étais il y a quelques années. En marchant pour rejoindre une autre scène, vous pouviez croiser une cane suivie de ses canetons qui se dandinaient pour rejoindre un point d’eau. C’est juste enchanteur !
Et cette ambiance, cette authenticité que seul offre un cadre naturel, on la retrouve au Lac de Monteux. C’est une expérience que nous voulons cultiver et continuer à offrir à nos festivaliers.
C’est amusant, j’ai moi-même constaté que le public du Green Fest est particulièrement agréable.
Ça va avec le fait d’accueillir un large public, allant des jeunes de 18 ans jusqu’aux personnes âgées de 65 ans. Notre public est très diversifié. De plus, nous attirons des personnes pour qui les valeurs écologiques ont une réelle importance, ce qui contribue à créer une atmosphère plus respectueuse et réfléchie.
Il est encourageant de constater que notre festival attire des citoyens responsables, respectueux de leur environnement et de leur prochain, partageant l’idéal du vivre ensemble, qui semble parfois s’éroder dans notre société actuelle. Nous souhaitons que cette dynamique perdure et nous nous efforçons de maintenir cette atmosphère positive et bienveillante.
De plus, cette ambiance contribue indirectement à promouvoir la notion de citoyenneté responsable, ce qui renforce l’aspect unique de notre festival et permet aux élus de comprendre et d’apprécier notre démarche.
Quelles actions concrètes mettez-vous en place pour réduire votre impact environnemental ?
Nous avons adopté une approche globale de responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE). Cela englobe plusieurs domaines, notamment le transport, la gestion des ressources, la prévention des déchets, et le volet social.
Depuis 2015, nous avons pris des mesures concrètes pour limiter notre consommation d’eau en utilisant des toilettes sèches. Cette initiative nous permet d’économiser une quantité significative d’eau pendant le festival. De plus, nous avons opté pour l’utilisation exclusive d’éco-cups réutilisables dans nos bars. Ces gobelets réutilisables sont fabriqués dans le Gard, tout près. Ce qui nous permet de réduire une fois encore notre empreinte carbone liée au transport.
Quant à nos supports de communication, nous avons drastiquement réduit nos impressions papier, privilégiant les supports numériques. En effet, près de 90 % de notre budget communication est alloué aux actions digitales, ce qui nous permet de réduire notre impact environnemental tout en restant connectés à notre public.
En ce qui concerne l’accessibilité, nous avons toujours adopté une politique inclusive. Depuis sa création, le Green Festival est gratuit pour les personnes à mobilité réduite. Nous avons mis en place des aménagements spécifiques pour assurer leur confort et leur sécurité, et nous proposons également des tarifs réduits pour leurs accompagnants. Ces festivaliers bénéficient d’un accès à la zone VIP, ainsi que d’un traitement spécial tout au long de l’événement. Notre objectif est de créer une expérience positive pour tous nos festivaliers, quelles que soient leurs capacités, et de favoriser ainsi la mixité sociale et intergénérationnelle au sein du festival.
Nous trions également nos déchets sur place avec une équipe bénévole dédiée. Habillés de vert et équipés de pinces ramasse déchets, ils prennent soin de nettoyer le site sur toute la durée du festival.
Par ailleurs, nous favorisons les prestataires locaux pour les services essentiels du festival, réduisant ainsi nos émissions liées au transport. Les food trucks sont également tenus de proposer des produits locaux et issus de l’agriculture biologique. Ainsi, nous privilégions toujours les circuits courts.
Enfin, notre collaboration avec la municipalité de Monteux, dont le maire est très impliqué et engagé, nous permet de travailler dans une dynamique positive et efficace pour mettre en œuvre ces actions.
Quelles ont été les principales difficultés que vous avez rencontrées au fil des années ?
Elles sont essentiellement liées au financement. Convaincre les autorités locales et les responsables des services culturels de l’importance d’un festival peut être un défi. Beaucoup ne comprennent pas toujours son potentiel en termes de développement économique, de cohésion sociale, et de sensibilisation aux enjeux environnementaux.
La culture est souvent reléguée au second plan, ce qui rend difficile l’obtention de financements suffisants pour garantir la stabilité et la pérennité du festival. Malgré nos efforts de lobbying et de sensibilisation, nous sommes parfois confrontés à un manque de soutien financier significatif.
Le mécénat et les partenariats privés sont des pistes que nous explorons également pour compléter notre budget. Cependant, sans un soutien financier adéquat, il est difficile pour un festival de subsister économiquement, malgré son importance pour la société.
En plus des défis financiers, nous devons naviguer dans le paysage politique local, en veillant à défendre les intérêts du festival tout en évitant les conflits d’intérêts. Tout cela demande du temps et de l’expérience.
Comment comptez-vous améliorer vos actions pour l’année prochaine ?
Notre priorité absolue est de réduire l’impact environnemental lié à la mobilité, notamment le transport des festivaliers, des artistes et des équipes techniques. C’est là-dessus que nous concentrons nos efforts.
Pour atteindre cet objectif, nous avons mis en place des initiatives concrètes et novatrices. Par exemple, nous avons établi un partenariat avec l’ADEME pour fournir un outil qui calcule l’empreinte carbone en fonction du mode de transport utilisé. Ainsi, un festivalier peut visualiser l’impact de son trajet, que ce soit en train, à vélo, en voiture, etc. Cet outil est un moyen efficace de sensibilisation et d’incitation à adopter des modes de déplacement plus durables.
De plus, nous avons intégré une plateforme de covoiturage avec BlaBlaCar sur notre site web, où les festivaliers peuvent proposer ou demander un covoiturage spécifique pour le GreenFest.
Nous allons également installer un garage à vélos près du site du festival, mais nous sommes conscients que ces mesures ne seront pas suffisantes. Nous continuons donc à explorer de nouvelles idées et à mobiliser nos ressources pour améliorer encore davantage la question de la mobilité.
Bien que la gestion des déchets, de l’eau et des ressources soit également importante, il est clair, en examinant le bilan carbone, que la mobilité représente le défi majeur sur le plan environnemental. C’est pourquoi nous avons décidé de faire de cette problématique notre priorité absolue pour les 5 à 10 prochaines années à venir.
Quel message souhaitez-vous faire passer aux festivaliers et aux partenaires du Green Fest ?
Notre message est un immense MERCI pour votre confiance renouvelée. Nous avons été surpris et ravis de voir à quelle vitesse les billets early bird se sont vendus, avec trois fois plus de ventes que l’année précédente à la même période.
Cette année marque une évolution majeure pour le festival, passant désormais sur deux jours, une vision que j’avais déjà en tête depuis 2020. Malgré les obstacles rencontrés, nous sommes heureux que cela se concrétise enfin, avec une programmation élargie incluant des genres musicaux plus variés, tout en préservant notre identité dans la musique électronique.
Nous sommes reconnaissants de l’engouement que suscite cette nouvelle formule, notamment sur les réseaux sociaux. Et je tiens à saluer le travail de Ludovic Rambaud, notre programmateur artistique, pour son implication. Cette édition sera une première pour nous, elle va nous permettre de tester cette nouvelle configuration sur deux jours.
En accord avec notre démarche environnementale, nous encourageons vivement le covoiturage : si vous venez avec des amis, prenez un seul véhicule, ne venez pas chacun avec votre propre voiture. Venez à 5 dans une voiture, le parking vous coûtera 1 € par personne pour toute la soirée. Donc c’est super.
Si vous pouvez venir à vélo, c’est encore mieux ! C’est plus sécure quand on a bu ses 5 pintes avec les copains à la buvette !
Nous restons ouverts à toutes les questions et suggestions, et vous invitons à nous contacter via notre site web et nos réseaux sociaux. Notre équipe est très ouverte et sympa donc n’hésitez pas !
Enfin, un immense merci à notre noyau dur de festivaliers, les fidèles présents depuis les débuts. Votre soutien continu est une source de motivation et de gratitude immense pour toute l’équipe du Green Fest.
Quels sont vos projets pour le festival ?
Ils sont ambitieux ! Nous souhaitons avant tout maintenir et améliorer la qualité de notre programmation artistique chaque année. Ça s’accompagne d’une vraie prise de risques, puisque nous programmons des artistes moins connus dans la région. Par exemple, Moziman ou Trinix n’ont pas encore eu l’occasion de se produire dans le Vaucluse, et nous voulons changer ça.
En parallèle, nous envisageons d’augmenter la capacité d’accueil du festival et de travailler sur de nouveaux concepts pour offrir une expérience toujours plus mémorable à nos festivaliers. Nous attachons une grande importance à leurs retours et avis. Ils guident nos décisions et nos améliorations d’année en année.
Nous souhaitons également renforcer nos partenariats avec d’autres acteurs du territoire, afin que le festival contribue à une économie locale durable et bénéfique pour tous. Monteux étant réputée pour ses feux d’artifice et sa pyrotechnie, nous envisageons même d’intégrer cet élément au festival.
L’objectif est de faire vivre une expérience inoubliable aux festivaliers, qu’ils repartent avec des souvenirs plein les yeux et le cœur. C’est aussi notre responsabilité, qu’ils quittent le festival en disant : « wahou ! On s’est régalés, on en a eu pour notre billet. Il y avait un spectacle, pas seulement la scène avec des lumières. C’était un vrai show. »
Avez-vous une anecdote spéciale à nous raconter ? Ou une édition particulière du Green Fest qui vous a vraiment marqué ?
Bien sûr, il y a le show de Boris Boris Brejcha en 2016 à Sorgues, qui avait fait un set absolument incroyable et absolument fou. Le public était en folie, et lui aussi d’ailleurs. Il ne le fait pas tout le temps, mais là, il avait retiré son masque. Visiblement, il se sentait bien avec nous. Il n’a même pas voulu que l’organisation le ramène, il a préféré rester avec nous, la prod, à discuter et boire des coups en loge. Il était hyper ouvert. Ça, ça m’avait marqué.
La rencontre avec Fakear lors de l’édition 2023 a aussi été mémorable à bien des égards. Non seulement il était extrêmement engagé, sympathique et professionnel, mais son équipe et lui nous ont offert une performance remarquable. Le cadre du lac, avec le mont Ventoux en toile de fond, ajoutait une dimension magique à son spectacle. Écouter Fakear en live alors que le soleil se couchait et que les lumières scéniques s’allumaient devant un public réceptif et hyper enthousiaste, c’était juste magnifique. Y’en a certainement d’autres. Mais là, c’est celles qui me reviennent spontanément, c’est bien qu’elles ont marqué ma mémoire.
Le Green Fest, c’est bien plus qu’un simple festival de musique. C’est une expérience unique qui allie plaisir, découverte et engagement environnemental. Avec une programmation riche et variée, un cadre naturel exceptionnel et une ambiance conviviale, le Green Fest a tout pour séduire. Alors, n’attendez plus, les billets sont en vente ! Préparez-vous à vivre deux jours inoubliables les 5 et 6 juillet 2024 au Lac de Monteux.
Propos recueillis et rédigés par Marie-Ange Fernandez